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Les origines de Bailleval
Bailleval (en picard Baillvô) s’est appelé Baliolivalis au
7ème siècle, Bactilionevalle en 679, in
Balliavalle en 873, Balva vers 1260, Baillenval-en-Beauvoisis
en 1374. Ce terme pourrait provenir d’un nom de
personne suivi du mot Val (Vallon), à cause du
vallon de Béthencourt-Bailleval qui pénètre
profondément dans le territoire.
(D’après Lucien
Charton, « Liancourt et sa région »)
Le blason de Bailleval
Le blason fait apparaître en haut
(en chef, en langage héraldique) une palissade
(Bail ou Baille) dans un V appelé étaye qui est
ici inversé et ondée, pour représenter le Val.
Les couleurs : vert (de sinople en langage
héraldique) indiquant que Bailleval est au cœur
de la nature, le bleu (d’azur) rappelle la
présence de l’eau des marais, de la Béronnelle
et de la Brèche.
La description officielle du
blason de Bailleval déposée à la Commission
Nationale d’Héraldique et aux Archives
Nationales est donc : « de sinople à étaie d’or
renversée, abaissée et ondée, chaussée d’azur,
accompagnée en chef d’une palissade d’or. »
(Michel Lourdel – Bulletin municipal N° 6 –
Décembre 1992)
L’église de Bailleval
L’église
est dédiée à Saint-Martin. L’édifice est le
résultat de diverses modifications qui s’étalent
du 12ème siècle au 16ème siècle.
De la
construction primitive, édifice roman, demeure
la nef avec son appareillage en arête de poisson
dégagé, à l’intérieur des fenêtres sur le côté
Nord, des élévations de contrefort avec figures
grimaçantes sur le côté Est. Cette partie
primitive compose toute la moitié gauche ou
septentrionale de l’église. Elle a la forme de
deux rectangles inégaux ajoutés l’un à l’autre,
et comprend le chœur et la nef proprement dits.
Son appareil est formé, en quelques points, de
pierres de taille, et, en général, de moellons
noyés dans du mortier.
A l’époque gothique
(14ème siècle) a été élevé le clocher ; la nef a
été agrandie sur le côté Sud par la création de
bas-côtés et les chapelles absidiales ont été
créées vers l’Est. Des modifications ont été
apportées à la chapelle orientale au 16ème
siècle.
Si la nef reçoit une couverture en grand
comble, les chapelles orientales ont chacune des
couvertures indépendantes avec chéneau encaissé
filant jusqu’au pied du clocher orientation
Est-Ouest.
Le clocher est placé sur la moitié
méridionale de l’église. Il est carré et percé
sur chaque face du premier étage d’une arcade
ogive trilobées. Une corniche à feuillages règne
au-dessous du toit d’ardoises qui couvre cette
tour.
La toiture de l’église a été, en partie,
restaurée.
(D’après Eugène Woillez –Archéologie
des Monuments Religieux)
(D’après Vincent
Brunelle, Architecte en Chef des Monuments
Historiques)
La cloche de l’église
Bien qu’aujourd’hui il n’y en ait plus qu’une seule,
d’ailleurs remarquable par son poids et son âge,
il convient plutôt de parler des cloches de Bailleval. Des trois anciennes cloches datant de
la construction de l’église on ne sait rien si
ce n’est que pour les remplacer le duc Alexandre
de la Rochefoucauld, marquis de Liancourt en
offrit deux qui furent solennellement installées
le 3 Août 1731 comme le relate leur acte de
baptême extrait du registre paroissial. La moins
grosse des deux, Louise Nicole, ne se trouve
plus dans le clocher pour avoir subi le sort de
beaucoup de ses semblables, c’est-à-dire qu’elle
a été fondue pour faire des canons. La plus
grosse Elisabeth Marie se trouve toujours à la
même place. Elle porte l’inscription suivante :
« L’an 1731 j’ay été nommée Elisabeth Marie par
très haut et illustre Alexandre, duc de la
Rochefoucauld et de la Rocheguion, compte de
Durtal et de Daubiion marquis de Barbezieux et
de Liancourt dont Bailleval fait partie et
d’Halluin, pair de France Chevalier des ordres
du roy et grand maître de la garde robbe de sa
majesté et par dame Elisabeth Marie Louise
Nicole Debiermont du Caylar et Toiras comtesse
Daubiion son épouse et bénie par Pierre
Delafolie, curé de Bailleval ».
Cette cloche est
actuellement l’objet le plus intéressant de
notre église, aussi a-t-elle été classée le 5
Novembre 1912 et inscrite sur la liste des
objets assimilés aux monuments historiques.
(D’après Alain Prothais, Bulletin paroissial de
Bailleval-Rantigny-Cauffry, 1968)
La Chapelle Saint-Nicolas de Béthencourt
Béthencourt avait un prieuré datant de 1125 sous le vocable Saint-Nicolas qui disparut à la Révolution.
A la fin du 18ème siècle, les habitants démolirent leur église pour ne pas la réparer. Mais bientôt ils demandèrent l’autorisation de la remplacer par une chapelle, ce qui leur fut refusé.
Dans sa réponse du 26 juin 1793, le Directoire départemental spécifiait que « dans un régime républicain le gouvernement ne devait autoriser que des autels à la Patrie ».
Toutefois, vers 1800, fut construite une chapelle qui ne résista guère à l’épreuve du temps puisque la chapelle actuelle date de 1874 et a été restaurée à partir de 1967.
(D’après Lucien Charton, Liancourt et sa région, 1969)
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